La Révolution verte des années 1960 a conduit à une augmentation significative des surfaces cultivées au détriment d’écosystèmes naturels, notamment en Amérique du Sud. Cette mise en culture des sols conduit à une augmentation des taux d’érosion et à l’envasement des masses d’eau à l’aval. Toutefois, très peu de données sont disponibles pour quantifier ces phénomènes et le débat fait rage concernant leur ampleur au sein de la communauté scientifique. Pour pallier ce manque de données, la mesure des inventaires de césium-137 (137Cs) dans les sols permet de reconstruire a posteriori les taux d’érosion. Ce radioisotope, qui est retombé sur les sols suite aux essais nucléaires atmosphériques des années 1960, se fixe fortement aux particules d’argile. La comparaison des stocks de 137Cs dans des sols perturbés, d’une part, et des sols préservés depuis les années 1960, d’autre part, permet ainsi de quantifier les taux d’érosion au cours des dernières décennies.
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Crédits : Ravine d’érosion (Rio Grande do Sul, Brésil) © LSCE (O. Evrard)